1 an en Working Holiday Visa en Australie : le bilan

Morgane, rédactrice pour WHV Australie, a eu le privilège de recueillir le témoignage de Mélina Gravier, partie en Working Holiday Visa en Australie pendant un an accompagnée de son copain. Fraîchement revenue de cette aventure extraordinaire, elle nous fait partager un petit morceau de son expérience et se confie sur son WHV en Australie.

02/05/2024
Morgane : Qu’est-ce qui t’a poussé à choisir l’Australie comme première destination pour ton WHV ?

Mélina : Quand nous nous sommes rencontrés avec mon copain, je voulais partir au Canada et lui aux États-Unis. Pour le Canada, c’était compliqué d’avoir accès au PVT ensemble. Quant aux États-Unis, c’était une autre histoire. Nous avons donc décidé d’entreprendre un projet commun. Après avoir examiné d’autres options, notamment l’Australie et la Nouvelle-Zélande, nous avons été conseillés par un ami et avons opté pour l’Australie.

Partir en Australie était relativement simple. On a fait notre demande ensemble et avons rapidement reçu notre visa.

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Par contre, on a préféré prendre le temps pour partir. On a mis 6 à 8 mois à préparer notre voyage, faire des économies, etc.

Finalement, notre aventure en Australie a commencé fin mars 2023 et s’est terminée il y a quelques semaine, en mars 2024.

Morgane : Comment avez-vous réussi à choisir votre ville d’arrivée ?

Mélina : C’est très difficile de savoir dans quelle ville arriver. Avant de partir, on se met beaucoup de pression sur ce choix, alors que quand on est dans le pays on n’est jamais réellement bloqué. Au contraire, on peut facilement bouger.

Pour faire notre choix, on a un peu procédé par élimination. Nous n’avons pas opté pour Sydney par rapport au coût élevé de la vie et au monde qu’il y avait sur place. Nous avons envisagé Perth, mais la ville était isolée, donc le besoin d’avoir immédiatement un véhicule nous faisait peur.

Finalement, nous avons choisi Melbourne pour plusieurs raisons. Melbourne est une excellente ville d’arrivée : dynamique, cosmopolite, avec une architecture impressionnante. Elle n’est pas en bord de mer comme Sydney, mais elle offre de nombreuses opportunités et une belle richesse culturelle. Personnellement, j’ai adoré l’ambiance, la diversité des activités et la sensation d’être véritablement immergé dans une autre culture.

Aujourd’hui, avec mon copain, on a vraiment le Victoria dans le cœur…

Morgane : Quels étaient vos projets avant de partir ?

Mélina : Mon principal objectif était d’améliorer mon anglais. Dans un coin de ma tête je voulais aussi tenter l’expérience de fille au pair.

Mon copain, lui, voulait explorer de nouveaux emplois. En France, il est dans le bâtiment. Pour son WHV Australie il voulait travailler plutôt en ferme et découvrir des métiers plus agricoles.

Avant de partir, nous avions convenu de travailler d’abord, puis de voyager. On voulait quand même beaucoup voyager, sans pression sur notre périple, en faisant tout au feeling.

Morgane : Peux-tu nous parler de votre arrivée en Australie ?

Mélina : Déjà, on est arrivés en hôtel pour nous reposer, sans avoir de promiscuité, puis nous avons commencé à faire du bénévolat chez une Australienne, que nous avons trouvé via le site HelpX. On a fait ça pendant 2 semaines et demi avant de chercher du travail, en scrutant Gumtree, Facebook, et d’autres plateformes.

Au début, nous avons eu du mal à trouver un job…

Morgane : Justement, comment s’est passée votre recherche d’emploi ?

Mélina : Personnellement, j’étais sereine, mais nous avons été inquiets au sujet de l’argent car les dépenses augmentaient rapidement.

L’Australie ça coûte cher… Heureusement, on est partis avec les recommandations du gouvernement australien. Même avec un peu plus… C’était vraiment important d’avoir ces économies parce qu’on se doutait que ça allait rapidement sortir…

Le bénévolat, c’est vraiment une bonne solution. Beaucoup de gens peinent à trouver un job, mais le HelpX ça permet de se faire une super expérience en Australie et d’avoir des lettres de recommandation pour pouvoir développer son CV.

Après, nous avons décidé d’acheter une voiture pour pouvoir nous déplacer en dehors de Melbourne et poursuivre nos recherches d’emplois.

Je voulais vraiment devenir fille au pair pendant mon WHV Australie. Tout le monde me disait que ça allait être compliqué… Pourtant j’étais déterminée, j’ai continué mes recherches et j’ai finalement trouvé une famille. Avec, un emploi pour moi avec les enfants, et un emploi pour mon copain en ferme. Au début, on devait travailler pendant seulement 2 mois, mais ça s’est tellement bien passé que nous y sommes restés 8 mois.

Morgane : Comment ce sont passées vos expériences professionnelles en Australie ?

Mélina : Je suis tombée dans une super famille. J’ai eu la chance de m’occuper de deux enfants pendant cette expérience. J’avais heureusement l’habitude puisqu’en France j’ai obtenu mon BAFA et j’avais déjà travaillé avec des enfants. Donc, je n’avais pas peur. C’était une expérience vraiment géniale. C’est le petit de 5 ans qui m’a appris à parler anglais. Tout ce que je visais en partant en WHV Australie.

Mon copain, lui, a travaillé pendant 4 mois dans le silo à grain du village. Quand les moissons ont commencé, le père de notre famille lui a trouvé une opportunité d’emploi dans une grosse ferme proche de chez nous. Pour la petite anecdote, ils lui ont directement confié une moissonneuse à 1 million de dollars. Il n’était pas sûr d’avoir très bien compris au départ et au final, c’était bien ça ! On avait conscience qu’en France, jamais on aurait pu lui confier cette mission. En Australie, ils font confiance, ils valorisent plus le fait de faire que les diplômes.

Finalement, on était trop heureux de ces jobs. Mon copain s’est même retrouvé dans le journal national des agriculteurs au volant de la moissonneuse batteuse, habillé en père noël (parce que c’était pendant les fêtes de fin d’année). Improbable !

Morgane : Vous êtes sortis des sentiers battus pendant votre WHV Australie

Mélina : On a vécu pendant 8 mois dans un petit village, Murtoa, de l’État du Victoria. Pendant ces 8 mois, nos avons vécu comme des australiens. Nous avions notre petite routine, nos habitudes qui ce sont créées.

Pendant tout ce temps, nous n’avons jamais entendu parlé français. Et il faut se le dire, c’est rare en Australie. Quand on a intégré cette famille, on s’est intégrés dans toutes les choses qui faisaient partie de la culture australienne.

On a vécu des moments en immersion complète, que l’on n’aurait pas pu vivre si nous étions restés en ville par exemple.

Aujourd’hui, je trouve que les gens pensent qu’on peut se faire beaucoup d’argent en Australie. En tout cas, c’est ce qui est beaucoup montré sur les réseaux. Pourtant, ce pays à plein d’autres choses à offrir. Plus que l’argent. Surtout des rencontres avec les gens… Il y a tant de belles choses et de belles personnes à découvrir…

Morgane : Avez-vous eu l’occasion de voyager à travers l’Australie pendant votre WHV ?

Mélina : Nous avons commencé notre voyage avec deux semaines en camping-car avec mes parents, on a passé le nouvel an à Sydney, puis on a continué jusqu’à Brisbane. Après notre retour, on a parcouru la route de Melbourne à Monkey Mia, sur la côte ouest australienne.

La côte ouest est souvent sous-estimée. La côte est certes magnifique, mais très touristique. En revanche, la côte ouest est une expérience totalement différente. C’est l’aventure à l’état pur, avec la traversée du désert et la possibilité de rencontrer des dingos, etc.

Morgane : Est-ce que tu aurais une anecdote, durant ce voyage, à nous partager ?

Mélina : Pendant notre road trip, sur la côte ouest, notre 4×4 a commencé à surchauffer vers Monkey Mia alors que nous étions en route pour Exmouth. La chaleur était très élevée, avec des températures avoisinant les 46°c.

Pourtant j’étais très sereine. Je crois que l’Australie m’a apporté beaucoup (trop) de sérénité. J’étais très positive, convaincue que ça se passerait bien. Bon, au final, on a dû s’arrêter pour laisser le véhicule refroidir. On était perdus au milieu de nulle part. Par chance, on avait un resort de luxe pas loin… On a décidé de passer 2 nuits là-bas (dans les chambres les plus nulles du resort). C’est un souvenir marquant parce que jamais on serait allés là-bas sans cet imprévu. Quand on s’est levé le matin, on a vu des dauphins, des tortues, c’est l’un de mes plus beaux souvenirs. Et l’histoire se termine bien, puisque c’était juste une petite pièce à changer sur notre 4×4. Ca nous a coûté 20$AU…

Morgane : Quel a été ton endroit coup de cœur pendant ce voyage ?

Mélina : Je dirais Monkey Mia. Tu as les dauphins, les tortues. Cet endroit fait vraiment rêver. Pas trop loin, il y a aussi Shell Beach, une plage de coquillages. Il y a aussi le Pink Lake de Port Gregory. De vraies merveilles à découvrir.

Au contraire, quelle a été ta plus grosse déception en Australie ?

Mélina : Pour être honnête, la nourriture m’a vraiment dépitée en Australie. On mangeait des légumes vapeur tous les jours et il n’y avait pas vraiment de saveur. Personne n’en parle, mais honnêtement c’était un vrai problème, ça nous a déprimé. Le soir, je cuisinais pour la famille, mais dès que j’essayais de reproduire des plats français, c’était compliqué.

Bon, il y a quand même des plats typiques de l’Australie qu’on a apprit a apprécié comme la Pavlova.

Et le vegemite, on en parle ?

Morgane : Comment décrirais-tu ton expérience en WHV Australie ?

Mélina : Les habitants du village ont été incroyablement accueillants. Ce qui m’a beaucoup aidé, c’était le contact avec les mamans, notamment lors des groupes de jeux où je rencontrais d’autres parents. On s’est aussi impliqué dans des associations locales, ce qui nous a permis de travailler sur des événements pour le village, une expérience vraiment géniale.

De façon générale, les australiens sont très chill et décontractés pour tout. Je pense que j’ai commencé à être un peu comme ça aussi pendant mon WHV.

Malgré tout, je trouve que les Australiens peuvent être assez difficiles d’accès. Il est souvent difficile d’entrer dans leur sphère privée. Même lorsqu’on développe des relations amicales, ils restent différents, plus réservés, avec une certaine retenue. Ils semblent craindre le conflit, ce qui peut parfois être un peu frustrant.

Morgane : Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes qui prévoient de partir en Australie ?

Mélina : J’aurais plusieurs conseils à garder à l’esprit quand on part en Australie :

1. Ne pas dépenser tout son argent dans les grandes villes à attendre de trouver un travail par exemple. Il ne faut pas hésiter à faire du bénévolat pour ne pas perdre toutes ses économies.

2. Consultez des témoignages pour vous inspirer, lisez les commentaires et les publications pour vous renseigner. Mais ne copiez pas, laissez-vous guider par votre propre expérience. C’est ça aussi le voyage : saisir les opportunités qui se présentent à vous.

3. Avant de partir, ayez en tête les démarches essentielles à accomplir, comme l’ouverture de votre compte en banque, l’ouverture d’une ligne téléphonique, la demande de TFN, les formations nécessaires pour pouvoir travailler (en construction, par exemple), etc.

En bref, soyez ouvert d’esprit, gardez de l’argent de côté, ayez des idées de démarches en tête, et ne vous laissez pas décourager. Tout ira bien.

On vous accompagne dans la préparation de votre départ et la préparation de votre arrivée en Australie, dans nos articles spécialement dédiés. Avec ces ressources, vous serez enfin prêt à démarrer votre WHV en toute sérénité.

Morgane : C’est quoi la suite pour vous ?

Mélina : On a pensé au PVT Canada, le projet de base.

L’idée de repartir en Australie est quand même présent dans nos esprits. Même si c’est parfois difficile de gérer la distance loin de nos proches et de nos familles. Pour l’instant, nous avons décidé de rester en France jusqu’à la fin de l’année pour y voir plus clair. Ensuite, on décidera.

En tout cas, l’idée de retourner en Australie et de viser, plus tard, une résidence permanente est dans nos têtes.

Morgane : Merci pour ton témoignage !
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