Comment trouver un job en Australie ? Chloé dévoile son parcours professionnel

Chloé a d’abord vécu un PVT au Canada, dont elle a partagé son expérience sur pvtistes.net. Quelques mois plus tard, elle a décidé de quitter le froid canadien pour se lancer dans une nouvelle aventure, en Australie cette fois !

04/02/2025
Temps de lecture estimé 7 minutes.

Pendant ce voyage, elle a eu l’occasion de vivre de nombreuses expériences enrichissantes et de travailler dans divers secteurs d’activités. Aujourd’hui, nous nous penchons, au travers de son témoignage, sur son parcours professionnel en Australie. Le but ? En apprendre davantage sur ce marché du travail qui suscite souvent la curiosité et parfois des inquiétudes chez les pvtistes.

    Bonjour Chloé, pourquoi as-tu choisi de partir en Australie pour ton WHV ?
    Comme je l’ai dit dans mon interview sur pvtistes.net, j’ai rencontré quelqu’un (qui est devenue une de mes meilleures amies) qui avait vécu 2 ans en Australie. Elle me l’a bien vendu et m’a conseillé de continuer mes aventures de pvtiste en allant tenter ma chance là-bas !
    Quels étaient tes objectifs en termes de travail avant de partir ?
    J’avais envie de retrouver une routine comme je l’avais eu lors de mon PVT au Canada : vivre dans une colocation avec des gens trop cools pas très loin de la plage, avoir un petit job dans un café de quartier sympa et parfaire mon anglais.
    Quelles ont été tes premières démarches pour trouver un emploi en Australie ?
    Pour moi, il était important de faire rapidement mes 88 jours obligatoires pour l’obtention d’une deuxième année de visa. Je n’avais pas envie de commencer mon aventure en voyageant et en profitant, puis de stresser à l’approche de la fin de la première année de visa et devoir trouver un job dans l’urgence pour faire mes jours. Je ne savais pas encore si je voulais rester deux ans en partant, mais je conseille à tout le monde de faire ses 88 jours, car 1 an, ça passe trop vite !

    Donc je me suis concentrée directement sur ça à mon arrivée. J’ai ouvert un compte en banque, acheté une carte SIM, obtenu mon TFN et souscrit à une caisse d’assurance retraite.

    J’ai rapidement accroché avec une Néerlandaise qui était dans le même état d’esprit que moi et, toutes les deux on s’est mis à postuler et à appeler les fermes autour de nous.

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    Quels types de jobs as-tu occupés pendant ton WHV ? Peux-tu les décrire brièvement ?

    • Serveuse dans un café et dans un restaurant ;
    • préparatrice, serveuse et barmaid dans un lieu de réception pour les mariages principalement ;
    • utility person dans les mines : femme de ménage, barmaid, aide en cuisine… ;
    • farmer hand : aider le fermier pour s’occuper de ses moutons (vaccination, identification, construction de clôture…), et les nourrir bien sûr ! ;
    • packeuse/emballeuse d’avocats et de tomates (clairement mettre en boîte les légumes) ;
    • opératrice de point de réception : aider et guider les camions chargés de grain à décharger leur contenu dans des points spécifiques et remplir les wagons de train avec des grains à l’aide d’une machine.
    Y a-t-il un job qui t’a particulièrement marqué ? Pourquoi ?
    Oui, utility person en mines. Déjà par rapport au rythme de travail : des shifts de 12h par jour pendant 2 semaines non-stop, c’est quelque chose. Ensuite, le fait de prendre l’avion pour aller sur ton lieu de travail et bosser dans un village en plein milieu du désert australien sous 45 degrés, au milieu de nulle part, c’est assez fou !
    As-tu travaillé dans des secteurs que tu n’aurais jamais envisagés avant ton départ ?
    Oui, mes jobs d’opératrice et ma position en mines, je ne savais même pas que ça existait !
    En parlant de ton job dans les mines, comment as-tu trouvé cet emploi et qu’en as-tu pensé ?
    J’ai postulé d’abord de manière spontanée à toutes les agences de recrutement dédiées au travail en mine. Ensuite, j’essayais d’être la première à postuler si une offre spécifique apparaissait sur Seek par exemple. Je m’empressais de trouver une adresse e-mail, même générale, ou un numéro de téléphone, pour montrer ma volonté. Je me suis même déplacée dans les bureaux, mais ça n’a servi à rien haha.

    En termes de salaire, c’est bien payé, mais pas forcément plus qu’un job en construction en ville. C’est surtout le volume horaire et le fait qu’on soit nourris et logés qui fait que c’est un job game changer.

    Au niveau des tâches, j’ai principalement été femme de ménage pour les chambres des travailleurs et sur les sites miniers (toilettes, salle de pause, douches, vestiaires…). J’ai aussi souvent aidé en cuisine (installation du buffet, préparation des repas des employés, plonge, nettoyage, déchargement des camions…).

    Pour les horaires c’est du 12h par jour avec 15min de pause deux fois dans la journée et 1h ou 30 min de pause le midi. On peut travailler de nuit comme de jour !

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    En tant que femme, certains disent que c’est plus compliqué de trouver des jobs en construction ou en mine. Quel est ton ressenti à ce sujet ?
    J’ai rencontré beaucoup de femmes qui ont trouvé facilement du travail dans ces domaines. Moi-même, j’ai eu beaucoup de contacts pour travailler dans ces secteurs donc je dirais, pour ma part, que je n’ai pas ressenti cette difficulté.
    En tant que femme, certains disent que c’est plus compliqué de trouver des jobs en construction ou en mine. Quel est ton ressenti à ce sujet ?

    Je dirais qu’il est plus facile de trouver du travail sans expérience et sans une bonne maîtrise de l’anglais. On m’a donné ma chance de partout, alors que j’avais très peu de bagages, voire pas du tout.

    C’est quelque chose que j’ai beaucoup apprécié, là où en France, on te demande, parfois, une précédente expérience pour faire la plonge dans un restaurant 2 étoiles.

    Le salaire n’est pas tabou. On peut le négocier assez facilement et rapidement si on bosse bien et qu’on montre nos capacités et notre motivation. On peut également travailler beaucoup d’heures par semaine, donc pour ceux qui veulent se faire de l’argent et qui n’ont pas peur de travailler, c’est top.

    Ce qui est super aussi, c’est le contrat « casual » qui permet de quitter ton boulot un peu du jour au lendemain si ça ne te convient plus.

    En termes d’ambiance, si tu es avec des Australiens, c’est souvent très à la cool ils sont assez « take it easy ».

    As-tu rencontré des difficultés pour trouver ou exercer un emploi ?
    Je suis arrivée dans les premières pvtistes post COVID. Au moment de la réouverture des frontières, la concurrence n’était pas très rude. Après 1 an sur place, j’ai déjà commencé à voir les effets du retour massif des pvtistes et expatriés du monde entier. C’était plus compliqué de trouver du boulot. Surtout pour les personnes qui viennent à deux, entre amis ou en couple.
    Quels sont les apprentissages ou compétences que tu as développés grâce à ces expériences ?
    L’anglais bien sûr, la capacité d’adaptation et de flexibilité. J’ai aussi appris à travailler dans des conditions assez extrêmes : de longues heures debout sous 45 degrés haha.

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    Entre ce que l’on voit et ce que l’on entend sur Instagram et la réalité du marché du travail en Australie, y a-t-il des différences ou des choses sur lesquelles tu aimerais sensibiliser les gens ?
    Je crois que c’est l’un de mes plus gros combats depuis que je suis revenue : essayer de faire comprendre aux futurs voyageurs qu’il ne faut pas avoir des attentes trop hautes de l’Australie.

    On m’a beaucoup vendu ce pays comme un eldorado, et c’était sûrement le cas avant le COVID et lorsque la destination était moins populaire. Maintenant, beaucoup de personnes choisissent l’option du PVT au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie. Ce qui fait que la concurrence est rude et que l’expérience est moins « dépaysante ». Même au milieu de nulle part, tu rencontres des Français. Certes ça fait du bien et ça peut être rassurant, mais si tu ne fais pas d’efforts pour aller vers les autres, tu n’amélioras pas ton anglais et tu louperas l’occasion de rencontrer des personnes aux cultures fascinantes et au mode de vie complètement différent du nôtre. Bref, tu peux passer à côté d’une véritable aventure humaine enrichissante.

    Le COVID a eu beaucoup d’impact sur ce pays, comme pour tous les autres : inflation, manque de main d’œuvre, fermeture de nombreux établissements… Donc les prix ont augmenté et il n’y a plus de places pour tout le monde, en termes de logements et de travail.

    C’est un pays magnifique qui mérite d’être découvert, mais en termes de rythme et de conditions de travail, ça peut ne pas être fait pour tout le monde (météo, environnements extrêmes, vie sauvage, etc).

    Avec le recul, quels jobs recommanderais-tu à un futur pvtiste en Australie ?
    Cela dépend vraiment des personnes. Si vous n’avez pas peur des conditions « extrêmes » de travail et que vous voulez sortir de votre zone de confort et tenter de nouvelles expériences, allez en ferme, en mines, sur des bateaux de pêche, en construction… Il y a de nombreuses opportunités de travail insolites.

    Si vous voulez plutôt rester en ville et avoir un rythme plus tranquille, travaillez dans un café ou un restaurant. Certains sont situés dans des endroits paradisiaques en bord de mer !

    Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui a du mal à trouver un emploi en WHV Australie ?
    Ne pas perdre espoir et montrer sa motivation ! J’ai mis du temps à trouver certains de mes jobs. Après parfois plusieurs mois et le compte en banque presque à sec, je recevais un appel pour une interview (entretien d’embauche) comme un cadeau du ciel. Comme la concurrence est importante, il ne faut pas hésiter à relancer et à se montrer, quitte à insister un peu.
    Ces expériences de travail, ont-elles influencé ta carrière ou ta vision du travail en général maintenant que tu es de retour en France ?
    Oh que oui ! J’ai repris un CDD dans le domaine de la recherche clinique et au bout de quelques semaines, j’ai senti que ça ne passerait pas. La mentalité et la vision du travail en France ne correspondaient plus à mes valeurs. C’est pour ça que je tente l’auto-entreprenariat !
    Un dernier mot pour ceux qui rêvent de tenter l’aventure du WHV en Australie, mais qui ont des appréhensions en ce qui concerne l’emploi ?
    Vous trouverez toujours une solution d’emploi si vous avez la motivation et que vous n’avez pas peur de sortir de votre zone de confort si cela devient nécessaire. L’Australie mérite le détour donc foncez et ne pas passer à côté de l’opportunité de découvrir ce magnifique pays !

    Merci Chloé pour ce retour d’expérience.

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