Ensuite, j’ai eu envie de changements sur pas mal de choses. En parallèle de mon travail, j’ai poursuivi des études d’architecte d’intérieur. Mais j’avais toujours eu envie de voyager… Je me suis dit que j’allais pouvoir travailler en tant qu’architecte derrière mon ordinateur à l’autre bout du monde. Après un voyage solo à la Réunion, j’avais vraiment envie de vivre cette nouvelle aventure, c’est là que je me suis dit “Go, fonce”.
J’en ai parlé à ma mère, qui m’a dit “Pourquoi pas, la Nouvelle-Zélande, ça peut être chouette”. Mon copain était, lui aussi, sur la même longueur d’onde que moi, on voulait tous les deux partir. Il s’est avéré que la Nouvelle-Zélande, ce n’était pas possible pour moi, puisque j’avais plus de 30 ans, c’est comme ça qu’on a décidé de finalement partir en Australie.
C’est comme ça qu’est arrivée l’idée de partir, avec un WHV, pour pouvoir financer ce voyage au fur et à mesure, sans idée précise du plan. Ça me faisait clairement rêver de pouvoir facilement faire à la carte !
Donc, à mon arrivée, à Perth, au milieu du mois de novembre, j’ai fait les premières démarches administratives (TFN, ouverture de compte bancaire, etc), j’ai aussi retrouvé mon copain qui était déjà en Australie depuis 1 mois et demi. J’ai pris 3 semaines de “vacances” au début de mon visa. J’ai eu le temps de faire mon CV. Et puis, j’ai commencé à chercher un emploi. Petit à petit, je me suis rendu compte que ce n’était pas si facile que ça de trouver un travail.
Je savais que je pouvais travailler en tant qu’esthéticienne, comme en France. À mon arrivée, j’ai regardé, par curiosité, si des recrutements étaient possibles et c’était le cas. Mais je n’étais pas partie en Australie pour ça… J’avais envie de sortir de la facilité du quotidien, d’aller apprendre autre chose.
Donc, avec mon copain, on a décidé de quitter Perth, pour longer la côte ouest, en direction du sud. Mais, rapidement, on s’est rendu compte qu’on n’était pas au bon endroit au bon moment…
Plus le voyage avançait, plus on s’est dit que ce serait chouette de faire le tour de l’Australie, mais qu’il nous faudrait plus qu’un an, au vu des longues distances. C’est à ce moment-là qu’on a envisagé de faire une deuxième année, et donc de réaliser les 88 jours dans certains secteurs et régions éligibles. C’est un autre point qui a fait ralentir notre recherche d’emploi.
On a aussi eu affaire avec des agences d’Intérim, surtout sur Perth, mais pour des jobs qui n’étaient pas éligibles au renouvellement de visa….
On a vraiment essayé de jouer sur TOUS les plans possibles ! On est sur tous les fronts…
Mais c’est vrai que pour les 88 jours, j’ai l’impression qu’on se rajoute une épine dans le pied. C’était déjà compliqué de trouver un emploi “normal”, mais alors là, c’est pire.
C’est un peu désespérant…
Dans les cafés, j’ai essayé pour des préparations ou autres et je n’ai pas eu de retour positif là-dessus.
Dans les mines ou les grains, mon copain avait un contact, il y avait une place pour lui, mais pas pour moi. Parce qu’ils avaient leur taux d’emploi féminin qui était déjà pris.
J’ai aussi l’impression que les fermes sont très prisées, j’ai comme la sensation qu’on est 1 million sur le marché. C’est dur de se démarquer, sans expérience, sans parler anglais, pour espérer avoir un emploi.
Du coup, je me pose beaucoup de questions : est-ce que certains jobs ne me sont pas accordés parce que je suis une femme ? Est-ce que si mon copain avait été seul, il aurait trouvé plus facilement ? Est-ce que le fait qu’on postule à deux, ce soit plus embêtant ?
Pourtant, on croise d’autres backpackers qui le font, donc je ne sais pas…
Nos difficultés viennent peut-être de l’exigence des employeurs, du fait que je ne parle pas parfaitement anglais.
Je me disais que la flexibilité avec notre van, en n’étant pas à cheval sur le type de boulot, sur les horaires (nuit, week-end), ça pouvait nous laisser une porte ouverte. Mais pas suffisamment. Selon notre expérience en tout cas.
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J’ai commencé à chercher des volontariats en Australie pour pouvoir faire nos 88 jours. À défaut de gagner de l’argent, on s’est dit qu’au moins on n’allait pas en dépenser de trop et on pourrait réaliser nos jours pour renouveler notre visa.
Il y en a plein, mais certains ne comptent pas pour les 88 jours. Il faut être dans des zones sinistrées pour que ce soit éligible aux 88 jours. On s’est cantonné aux zones éligibles dans le Victoria, jusqu’à un peu plus haut dans le nord de l’État. Et c’est là qu’on a trouvé un volontariat chez John.
Retrouvez les emplois et zones éligibles au renouvellement de visa, dans notre article : Quels emplois comptent pour le renouvellement du WHV Australie ?
Normalement, on bosse 4h/jour en échange du gîte et du couvert.
John, nous laisse une grande liberté, pas d’horaires, il est assez à la cool ! On y va vraiment à notre rythme.
Ça fait 5 semaines que l’on est là-bas. Et on a trouvé un autre volontariat dans un autre lieu-dit, pas très loin, chez un couple. Dans la même zone géographique, dans une zone sinistrée à la suite des incendies dans le coin.
L’avantage du volontariat, c’est que ça permet de ne vraiment pas dépenser ! La première ville est à 2 h de route. Autant dire qu’on a pas du tout envie de dépenser dans le shopping, les restaurants, ou autres. Dans des endroits reculés comme ça, lorsqu’on ne trouve pas de boulot, le volontariat permet de ne pas perdre de temps et de valider nos 88 jours, c’est un bon deal !
John nous a imprimé une feuille pour le jour d’arrivée, de départ, avec :
- son nom,
- son adresse,
- son numéro de téléphone.
On a aussi pris des photos avec lui, on a des messages sur WhatsApp, ça nous fait un coussin de sécurité en plus.
Un doute, une question sur le calcul de vos 88 ou 179 jours ? Vous trouverez les réponses à vos questions dans notre FAQ dédiée.
Aux autres personnes, qui n’ont pas de compétences particulières, mes conseils seraient de s’y prendre à l’avance, de chercher et de se renseigner en amont. Si on attend quelque chose de précis, il faut bien se renseigner avant sur la ville où l’on va, à quelle période, pour quel type de jobs, etc.
S’ils ont une base d’anglais, je pense que ça va plus vite. Moi, j’ai des bases très scolaires, donc face à quelqu’un d’autre, mon profil ne passe pas. Dans mon domaine, ça irait, mais dans un autre domaine ça se complique. Alors, pourquoi pas faire un refresh en anglais avant de partir.
Sinon, vraiment, j’aurais cette méfiance de ne pas partir trop confiant, quitte à avoir une bonne surprise.
Par la suite continuer à bouger, à visiter. Pourquoi pas aller en Nouvelle-Zélande, par la suite. Cela dépendra des jobs et de comment on arrive à renflouer les caisses.
J’aimerais aussi faire mon expérience en solo, je suis très indépendante, j’aime être seule, me retrouver seule. Pourquoi pas, peut-être bosser chacun de notre côté. Je n’ai rien de très figé pour l’instant, mais l’idée globale, c’est de travailler.
Aussi, je trouve ça vachement chouette de pouvoir faire du volontariat. Même sans la question des 88 jours ! On est en contact avec une personne, on est chez elle, on a presque la sensation d’être un peu à la maison. Pour les échanges en anglais, c’est très intéressant ! Et puis, le volontariat ça permet de développer nos compétences, c’est très enrichissant, ça rajoute une ligne sur notre CV !
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