Depuis son arrivée en 2019, Claire a eu la chance de rencontrer de nombreuses personnes, mais toutes ont fini par repartir. Un témoignage à cœur ouvert sur un sujet trop peu souvent traité, sur une autre réalité du voyage.
Puis j’ai rencontré quelqu’un à Perth alors j’ai décidé de changer mes plans. J’ai fini par vivre 9 mois à Perth, puis n’ayant aucune envie de vivre en Australie à ce moment-là, j’ai prolongé mon séjour avec juste un visa touriste puis Covid Visa, car j’aimais bien explorer l’Australie.
De Perth, j’ai fait un road trip jusqu’à Adelaide, où j’ai vécu 4 mois. Puis, j’ai continué jusqu’en Tasmanie, où j’ai vécu 10 mois, à Hobart.
À l’époque, les 88 jours n’étaient pas nécessaires en période de COVID, alors, j’ai fait une demande de 2e WHV pour rester.
C’est ainsi que j’ai pu continuer mon aventure sur la côte est, explorant l’État du Queensland puis celui du New South Wales, où j’ai vécu 4 mois à Sydney.
Enfin, ma curiosité s’est portée sur Melbourne et contre toute attente, j’ai adoré la ville et j’ai décidé d’y vivre.
Entre temps, j’ai eu un 2e Covid Visa et maintenant, grâce à mon copain, je suis en 482 Temporary Skilled Visa car il est sponsorisé. Fin 2025, on pourra faire la demande pour obtenir une Résidence Permanente.

Au début, c’est excitant. On rencontre plein de gens en auberge de jeunesse.
On est dans le voyage, la découverte donc on partage beaucoup avec des inconnus qui deviennent très proches en peu de temps, car tout est amplifié et plus intense quand on voyage.
J’étais avide de rencontres, mais petit à petit, je voyais les gens partir. C’était très dur au début, j’avais des grandes phases de tristesse.
Alors il fallait recommencer à créer de nouveaux liens, ce qui, à la longue m’a épuisé mentalement. Car au début d’une amitié, ce sont les mêmes questions et discussions qui reviennent. Et ça, ça m’ennuie énormément.
Puis avec les années qui passent, j’ai juste fini par accepter que c’était normal et qu’au lieu de m’infliger cette torture, il valait mieux que je me concentre sur des expats qui eux, restent.

Oui, ça fait partie du truc.
On doit accepter les rencontres éphémères ! Tout le monde est en train de voyager, les gens n’ont pas forcément les mêmes plans, ça voyage dans tous les sens, donc forcément ça ne peut pas durer.
Après, il m’est arrivé de revoir des personnes que j’avais rencontrées dans un État, dans un autre, et ça, c’était cool.
Puis maintenant, je ne dis pas que je ne suis plus triste, je le suis toujours, mais moins. Disons que j’ai appris à prendre du recul et j’ai appris à accepter ces amitiés éphémères. Je profite de chaque instant de leur présence jusqu’au jour où ils partiront. Et puis, au lieu de me lamenter, j’ai appris à être reconnaissante de les avoir rencontrés.

Que, au lieu de voir le côté négatif, de voir cela comme une opportunité de rencontres que l’on n’a pas forcément quand on est chez nous.
C’est-à-dire d’être reconnaissant de les avoir rencontrés, même si c’est court. Et de chérir les moments passés avec ces personnes. Finalement, ils ont contribué au voyage et c’est quand même bien mieux de les avoir eu sur notre route que pas du tout.
Et accepter que ce soit temporaire. Car au final, dans la vie, tout est temporaire. On ne sait pas quand ça va s’arrêter. Donc, profitons du moment.
Des rencontres d’une semaine peuvent parfois valoir de longues amitiés qu’on a chez soi, voire même plus.
On vit mal les relations d’amitiés éphémères puis avec le temps, on s’endurcit et cela nous fait moins mal car on s’habitue.
Ça passera, c’est une question de temps et d’adaptation.
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