Bonjour Angelo, peux-tu te présenter ?
Angelo : Je m’appelle Angelo, je suis un ancien pvtiste ayant passé un an en Australie. Je suis électricien, je viens du sud de la France. Et en 2022 je suis parti en WHV Australie sans base d’anglais, ni professionnelle.
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Tu étais initialement réticent à l’idée de partir à l’étranger. Quelles étaient tes craintes avant de te lancer pour un WHV Australie ?
Angelo : Effectivement, j’étais réticent, j’avais des craintes. C’était un mélange de plein de choses, un peu les craintes classiques que tout le monde peut avoir avant de partir. J’avais peur de ne pas réussir à m’adapter à la vie sur place, j’avais peur de ne pas réussir à trouver du boulot et à m’insérer dans le mode de vie australien.
Initialement, c’est plus un projet qui venait de ma copine parce que moi, je ne connaissais pas du tout le WHV. Quand j’ai entendu parler de ce format, j’ai eu l’impression que c’était trop beau pour être vrai dans le sens où je ne pensais pas qu’on pouvait voyager aussi librement.
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Avais-tu des appréhensions également liées à ta vie en France ?
Angelo : Oui, mes appréhensions étaient aussi liées à ma vie en France : est-ce que je fais bien de partir de mon travail ? Est-ce que je fais bien de partir si loin et longtemps de mes proches ? Qu’est-ce qui peut se passer pendant que je ne suis pas là ? etc.
Comment tu as su surmonter ces peurs ?
Angelo : Il y a des peurs qui ont été surmontées grâce à la préparation au départ, au fait de me renseigner et d’en parler. Voir que plein de gens l’ont fait, ça dédramatise aussi la situation. Ensuite, laisser l’idée germer dans ma tête, bien l’organiser. Tout ça, m’a beaucoup aidé dans le fait de surmonter mes craintes.
Mais quand je suis parti, je n’avais pas 100% de mes craintes résolues. Je dirais, qu’il faut accepter de partir même en ayant encore des craintes. Et c’est là la différence entre ceux qui partent et ceux qui ne partent pas. Si on veut vraiment partir, si on sait pourquoi on le fait, on se dépasse et on le fera malgré les craintes.
Qu’est-ce qui t’a finalement convaincu de sauter le pas et de partir à l’aventure ?
Angelo : Le fait qu’on parte à deux. Et puis l’envie à pris le pas sur les craintes et les peurs. Je me suis dit qu’après tout, on avait qu’une vie et si on ne le faisait pas étant jeune, on ne le ferait jamais.
J’avais aussi envie de sortir de ma zone de confort, découvrir un pays qui avait l’air merveilleux sur l’aspect nature. Vraiment, l’Australie, c’est un pays incroyable, je m’en doutais, mais pas autant !
Je voulais aussi apprendre l’anglais et me challenger dans des emplois que je n’avais jamais fait, même s’ils sont peu qualifiés, on apprend des choses qui nous servent plus tard dans la vie. Même quand tu travailles en ferme ou au service. J’ai vu que j’étais capable de m’adapter à n’importe quelle situation et ça n’a pas de prix.
Comment s’est passée ton arrivée en Australie ? Te sentais-tu rapidement à l’aise dans ce mode de vie qui était inconnu pour toi ?
Angelo : Il m’a fallu un bon mois pour commencer à m’adapter, à vraiment oser et à commencer à bousculer la barrière de la langue. Et après, petit à petit, les choses se sont mises en place. Je me suis vite rendu compte que tout n’est pas si différent de chez moi.
À quel moment as-tu eu le déclic et tu as réussi à pleinement apprécier l’expérience ?
Angelo : C’est après ma première expérience professionnelle. Vu que j’étais seul, je n’’ai pas eu le choix de me débrouiller. Ça a été très difficile, surtout le boulot en lui-même, mais sur le plan personnel ça m’a débloqué quelque chose. Ça m’a permis d’être plus à l’aise avec les gens et j’ai pu commencer à vraiment vivre mon expérience à 100 %.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un d’hésitant comme tu l’étais avant de partir ?
Angelo : S’il y a des peurs prédominantes, il faut essayer de préparer un maximum son voyage sur les aspects qui font le plus peur :
- au niveau économique : ne pas hésiter à bien budgéter son projet,
- au niveau de la langue : ne pas hésiter à commencer à apprendre la langue via une application pour avoir les bases, par exemple.
Se préparer, donc, et aussi passer outre les appréhensions et les peurs qui resteront. Et aussi, avoir le courage de partir parce que c’est un choix qu’ils ne regretteront pas.
Peu importe que l’expérience se passe bien ou pas, ils en sortiront grandis. Et ça c’est une grande réussite !
Comment as-tu géré le manque de ta famille et de tes proches, puisque c’était une de tes grandes appréhensions ?
Angelo : Sur l’aspect familial, j’ai rationalisé en me disant qu’un an c’était long et rapide à la fois. Quand on rentre, après une aventure comme ça, on se rend compte qu’il n’y a pas énormément de choses qui changent en un an.
Et au niveau professionnel, comment cela s’est finalement passé ?
Angelo :Sur l’aspect professionnel, je me suis dit qu’il ne fallait pas que mon boulot m’empêche de vivre une expérience de vie, en plus, j’ai pu négocier une année sabbatique. Alors que je ne pensais pas au début l’avoir, comme quoi, il suffit parfois de demander et d’oser !
Avec ta copine, pourquoi avez-vous choisi de vivre en van pendant un an en Australie ?
Angelo : Le but était de faciliter le voyage et de vraiment vivre l’aventure nomade. L’Australie, c’est pour moi, le pays de la vanlife. Là-bas, vivre en van, s’est vachement rendu possible. Pour le coup, la vanlife ça rend l’aventure unique, ça nous fait voir des endroits hors du commun.
Seul face à la nature. Seul face au monde. Seul face à nous-même.
Comment s’est déroulée la préparation et l’achat de votre van ? Des conseils pour éviter les pièges ?
Angelo : Si on a des notions de mécanique, c’est la même chose qu’en France. Il faut être très attentif, toujours essayer le véhicule, inspecter, les choses basiques quoi.
Le fait d’être à deux, d’avoir préparé les questions à l’avance liées à la vente ou à l’entretien du véhicule, ça a facilité les choses.
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Concernant la vie en van, comment as-tu su gérer la cohabitation à deux dans un espace réduit sur une longue durée ?
Angelo : Plutôt bien. Après, j’ai la chance d’être avec une personne avec qui je m’entends super bien. C’est comme dans un appart, avec en plus, tout l’espace extérieur pour soi.
En cas de besoin, chacun peut quand même avoir ses moments d’intimité, même dans cet espace réduit.
Mais c’est vrai qu’avant de commencer, je me suis demandé si j’allais être capable de vivre la vanlife. Je n’avais jamais testé avec donc…
C’est sûr que pendant le voyage, il y a des moments avec et des moments sans. Mais la majorité du temps, j’étais très content de vivre dans mon van.
Quels sont les plus grands défis de la vie en van à deux (logistique, organisation, intimité…) ?
Angelo : La douche. Prendre la douche à poil au bord de la route, c’est un concept. Et quand t’as besoin d’aller aux toilettes et que tu n’en as pas… Comme je le disais, heureusement que le territoire australien le permet, c’est tellement vaste qu’on est rarement les uns sur les autres.
Au final, on s’adapte largement plus vite que ce que l’on croit dans un petit espace. Vraiment, on se dépasse. Ça devient presque facile.
Quels sont les avantages et les moments forts que tu retiens de cette expérience ?
Angelo : Les avantages sont vraiment : l’aspect économique et pratique. Et pour les moments forts, je dirais de pouvoir dormir à seulement quelques kilomètres avec une vue unique sur Uluru (seuls), de se réveiller au bord de la mer avec le bruit des vagues, de regarder les étoiles depuis son lit. Honnêtement, pour moi, ces moments, ça n’a pas de prix.
Avais-tu appréhendé tous ces challenges de vie avant de te lancer dans cette aventure ?
Angelo : Pas tous, il y a des trucs que tu ne soupçonnes pas tant que tu n’as pas vécu dans ce mode de vie. Surtout, les moments difficiles, ou les choses ne vont pas comme on veut, ou on n’a pas de confort, dans ces moments-là, c’est compliqué. On est chacun fatigué, éprouvés, c’est difficile par moment de concilier les difficultés des deux personnes en même temps.
Après, on ne s’est pas rendu la vie facile. Pendant 1 an, on n’a quasiment jamais dormi dans une chambre. Hormis les vacances à Bali et le premier mois de notre arrivée à Sydney le temps d’acheter le van. On a vécu vraiment notre voyage roots en se lavant dans des douches publiques, en allant aux toilettes là où on pouvait, en ayant une douche extérieure, en vivant parfois en full autonomie au milieu de rien, etc.
Comment as-tu ressenti cette expérience ? Entre liberté et solitude ?
Angelo : Ça m’a ressourcé. Je pense que ça m’a appris plus sur moi-même que la majeure partie du reste de ma vie d’avant. C’est vraiment ce que j’en retiens le plus. Ça m’a appris à voir qu’on est capable de vivre de plein de manière différentes, il suffit de savoir ce qu’on veut et surtout de se faire confiance.
Toi qui te décris comme étant introverti, comment as-tu fait des rencontres ?
Angelo : Par la force des choses, j’ai dû faire des rencontres. C’est d’ailleurs un des inconvénients de la vanlife. On est isolé. Heureusement, les rencontres se font facilement en Australie, surtout par le biais du travail.
Moi qui suis introverti, j’ai mes amis en France, je n’avais pas pour but d’en trouver là-bas. Et pourtant, je me suis surpris à faire de très belles rencontres. Des rencontres marquantes, que je n’aurais probablement pas eu la chance de faire si j’étais resté dans ma vie en France. Et finalement, les choses se font naturellement.
Avec le recul, comment cette expérience a-t-elle changé ta perception de la vie et du voyage ?
Angelo : Le fait de vivre un peu en autarcie pendant une si longue période et de pouvoir vraiment réfléchir et analyser énormément de choses, comme la société, la vie “classique” ça permet de voir ce qui ne nous convient pas et ce qu’on voudrait changer. De prendre du recul sur notre propre vie et de voir à quel mode de vie on voudrait adhérer.
Au niveau du voyage, ça a été la révélation de ma vie. Le sac à dos et la vanlife, c’est pour moi, la meilleure façon de voyager. Ça permet de vraiment aller au cœur de la découverte d’un pays. Que ce soit la culture, de la rencontre avec les aborigènes, que ce soit au niveau de la découverte de la nature. Vraiment, je pense que c’est la manière la plus complète et la plus authentique pour découvrir un pays.
En restant en ville pendant 1 an, on ne pourra pas avoir cette vue d’ensemble, de ce qu’est vraiment le pays dans lequel on est. En restant dans un seul endroit, tu n’auras qu’une partie du pays. Alors qu’en ayant parcouru 30 000 km à travers quasiment l’ensemble des territoires australiens, j’ai pu me faire une bonne idée de ce qu’était l’Australie. Avec ses forces et ses faiblesses.
Qu’as-tu appris sur toi-même et sur ton couple après un an de vie en van ? En mode roots ?
Angelo : J’ai appris qu’on est beaucoup plus débrouillard que ce que l’on pense. Je me suis rendu compte que j’étais capable de m’adapter à n’importe quelle situation.
Sur notre couple, ça m’a permis de voir réellement et de savoir réellement pourquoi j’étais avec la personne. Parce que pendant 1 an, on est confronté aux plus belles qualités et aux plus gros défauts de l’autre. On est confronté, aux joies, aux rires, aux pleurs… On se rend compte de pourquoi on est avec la personne.
Alors, oui, des fois, ça passe, des fois, ça casse, mais dans tous les cas on apprend et on avance.
Si c’était à refaire, qu’est-ce que tu changerais ou qu’est-ce que tu referais ?
Angelo : Je ferais quasiment tout à l’identique. Je me permettrai peut-être plus de m’écouter lorsque des fois ça va vraiment moins bien. Je me permettrai parfois plus de confort.
Mais dans l’ensemble, je ne regrette rien et je ne changerais rien.
Et pour finir, regrettes-tu d’être parti au bout du monde, réaliser ce rêve qui n’était pas le tien ? ?
Angelo : Absolument pas, si c’était à refaire, je le referais ! Et plutôt deux fois qu’une. C’est comme dans Bienvenue chez les ch’tis, au départ on regrette de partir, ensuite, on regrette de rentrer. Ou plutôt, en Australie, on pleure quand on part et on pleure une fois qu’on rentre. C’est comme quand on part au nord de la France, moi qui viens du sud, c’est bien imagé.
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